Comme nous venons de le voir, du début à la fin du processus, le Design Thinking puise sa richesse à travers l’être humain. Que ça soit lors des meeting ou pendant les rencontres auprès des consommateurs, l’Ambassadeur.rice se doit d’être un.e excellent.e communiquant.e, être avenant.e et un maximum sociable (ou sachant surmonter sa timidité). N’ayant pas peur d’engager la conversation, l’Ambassadeur.rice, sait utiliser les bons mots au bon moment, pour une communication constructive.

Afin de bien remplir sa job (oui je suis restée 3 ans au Québec et mon coeur a finalement balancé pour SA job. Je lui trouve un p’tit je ne sais quoi, qui me plait plutôt bien ! ;-) ), l’Ambassadeur.rice doit absolument savoir se mettre à la place d’autrui, comprendre son environnement, ne pas juger… Pour que le processus soit révélateur des réelles problématiques et solutions, les participants doivent avoir l’espace pour s’exprimer, être écouter et compris, puisqu’il n’y a que dans un espace bienveillant qu’on pourra cultiver et faire pousser l’innovation. 

Que ça soit lors des « interviews » parfois menés par les Ambassadeur.rice.s eux même ou lors de la phase d’idéation, il est important de rester neutre. En effet, par exemple, lors des « interviews », si l’interviewer se permet d’émettre un jugement, un avis, même ne serait ce qu’un ton, les interviewé.e.s seront ainsi biaisé.e.s et leurs retours s’en trouveront généralement que peu pertinents et non représentatifs de la réalité. Autre exemple, lors de le phase d’idéation, il est également impératif que l’Ambassadeur.rice conserve sa posture objective, au risque de brimer la créativité des participants. 

La gestion de projets traditionnelle laisse peu de place aux erreurs et aux expérimentations, souvent d’ailleurs mal vu. L’objectif est généralement d’aller d’un point A à un point B sans tergiverser et ce, le plus rapidement possible. La méthode du Design Thinking vient justement s’appuyer sur ces points souvent sources de créativité permettant ainsi de mettre en lumière les points bloquants et axes d’amélioration. L’Ambassadeur.rice doit donc être capable d’insuffler cette dynamique au quotidien tout en aidant ses équipes à rebondir après un « échec » en s’en servant de force et non de faiblesse. L’important n’est pas de tomber, mais de se relever plus fort de la chute !

Afin de bien comprendre son environnement, dans lequel il va falloir faire preuve d’ingéniosité, l’Ambassadeur.rice devra s’immerger totalement dans le domaine en question. Que ça soit à travers des lectures, des rencontres avec des experts, iel devra avoir suffisamment de curiosité lui permettant de développer petit à petit une vision macroscopique. C’est également lors des interviews avec les consommateurs que l’Ambassadeur.rice devra user de ses nombreux outils pour aller plus loin dans l’échange et fair preuve de curiosité.

Nous l’avons bien compris les idées n’arrivent pas toutes seules et souvent ont bien besoin d’un espace sain et sans jugement. Alors, pour aider les idées à fuser, l’Ambassadeur.rice devra faire preuve de créativité. Que ça soit grâce à des exercices permettant aux équipes de nouer des liens de confiance, ou encore des jeux pour débloquer nos perspectives et nos oeillères… L’Ambassadeur.rice vous surprendra par sa multitude d’outils toujours plus créatifs ! Remettez en question ! À partir du moment où on prend conscience que tout peut-être vu d’un œil différent, nous pouvons tout transformé. Prêt ?

L’Ambassadeur.rice sera souvent amené.e à collaborer avec des équipes hétéroclites et donc avec des personnes ayant des personnalités et des connaissances différentes. Une richesse au premier abords mais qui demande également un certain sens du leadership puisqu’il faudra  insuffler un dynamisme à un groupe de personnes qui n’auront potentiellement jamais eu l’habitude de travailler ou d’échanger ensemble. Cela implique donc la possibilité qu’il y ait des tensions et a avoir une aptitude à les désamorcer, tel un.e médiateur.rice. Véritable chef.fe d’orchestre, l’Ambassadeur.rice devra également adapté son style de management suivant l’environnement et les personnes avec lesquels iel sera amené.e à collaborer. 

Travaillant dans des domaines / équipes différentes, l’Ambassadeur.rice devra faire preuve d’une certaine agilité ! Que ça soit lors des techniques d’immersion ou encore du travail en équipe, iel devra être un réel caméléon, en s’adaptant sans cesse, que ça soit en terme de plages horaires, de compétences mobilisées (émotionnelles, intellectuelles ou encore physiques), d’outils de travail…

Intervenir au bon moment n’est jamais évident, c’est pourquoi l’Ambassadeur.rice doit savoir jongler entre la partie théorique et pratique, tout en adoptant les bons outils aux bonnes personnes et au bon moment. Cela demande donc une certaine compréhension de son environnement, tout en prenant une certaine longueur d’avance. Il ne suffit pas, en effet, de savoir utiliser des post-its et d’être “sympa” pour être un.e Ambassadeur.rice, mais d’avoir un certain nombre de qualités dont la proactivité.

Durant toutes les étapes du processus de Design Thinking, l’Ambassadeur.rice sera face à beaucoup d’informations à comprendre, trier et à digérer, qui demanderont une capacité à synthétiser pour bien poser le sujet et les informations récoltées. Autrement cela peut être rapidement difficile à gérer… Manageant des êtres humains, iel devra savoir réunir les visions et besoins des différentes personnes pour en faire ressortir une idée globale et d’en faire émerger les points essentielles à retenir et à travailler pour avancer dans la bonne direction. Diverger puis converger notamment ne sont pas de minces affaires. Mais c’est là tout l’art d’un.e Ambassadeur.rice en Design Thinking.